En cette semaine européenne de la mobilité, Allianz France et CSA dévoilent les résultats de leur baromètre sur le partage de la route.
Pour la troisième année consécutive, le baromètre de la prévention routière Allianz France-CSA a interrogé les Français afin de connaitre leur perception sur le partage de la route. Les résultats mettent en évidence les difficultés grandissantes de la cohabitation entre les usagers :
- Une perception de la cohabitation des différents types de véhicules qui ne cesse de se détériorer depuis 2 ans (-14 points depuis 2022)
- Les vélos / VAE (Vélos à Assistance Electrique) commettent davantage d’incivilités
- Les connaissances sur l’usage des EDPM (Engins de Déplacement Personnels Motorisés) demeurent insuffisantes, que ce soit pour l’obligation d’être assuré pour ce type de véhicule ou le respect de la signalisation (depuis mars 2024, elle est identique à celle des vélos)
- Et finalement, plutôt que partager la route, les usagers préfèreraient la séparer !
Une perception de la cohabitation qui ne cesse de se détériorer depuis 2 ans (-14 points) …
… y compris parmi les jeunes de 18-24 ans pourtant promoteurs d’une cohabitation plus positive. Ainsi, seulement 36% des Français ont une bonne perception de la cohabitation sur la route, notamment pour les 18-24 ans (57%), en baisse par rapport à 2023 (63%) et 2022 (74%).
Spontanément, les Français interrogés cette année mettent davantage en avant la dangerosité des comportements, la mauvaise entente entre les usagers et la conduite peu responsable, quand le manque de respect du code de la route reste la première raison citée, particulièrement en agglomération parisienne.
Cela commence par une augmentation des incivilités perçues
Le manque de civisme ressenti augmente cette année de manière significative pour les EDPM (+3 points) et les cyclistes (+4 points).
Tout est affaire de perception puisque les conducteurs d’EDPM et les cyclistes sont moins enclins à reconnaître ces incivilités ou distractions.
Tous types d’usagers confondus, les principales incivilités avouées demeurent l’oubli du clignotant (particulièrement en voiture), ainsi que le non-respect des feux de signalisation et l’inattention des piétons.
C’est aussi une cohabitation jugée dangereuse et stressante
Les voitures demeurent un danger perçu comme important pour les EDPM (84%) et les cyclistes (71%), des taux stables par rapport à 2023.
Ainsi, 62% des conducteurs d’EDPM et des cyclistes ressentent de la peur en se déplaçant. Ils redoutent avant tout l’inattention des automobilistes.
Les piétons craignent également les engins qui roulent sur le trottoir.
Enfin, les EDPM (84% et même 92% parmi les conducteurs de plus de 65 ans), et les cyclistes (71% ; +3 points cette année) demeurent la principale source de stress des automobilistes.
Quelles solutions ? De la pédagogie et une séparation des espaces
La connaissance de la règlementation concernant les EDPM est plutôt approximative.
Il reste ainsi près de 3 conducteurs sur 10 de ce type d’engins qui n’ont pas souscrit d’assurance spécifique (Responsabilité Civile).
L’âge minimal ainsi que la signalisation à laquelle sont soumis les EDPM (identique à celle des vélos) sont particulièrement méconnus.
Par conséquent, près de 8 répondants sur 10 sont favorables à un test du code de la route ou à l’établissement d’une attestation obligatoire pour conduire un EDPM.
Toutefois, les solutions qui consistent à séparer les espaces sur la route restent perçues comme les plus efficaces pour protéger les usagers.
« Les résultats de cette troisième édition du baromètre consacré au partage de la route montrent une dégradation significative du climat entre les usagers des différentes mobilités.
La perception globale de la cohabitation des véhicules perd ainsi 14 points en un an avec 36% seulement des usagers qui ont une bonne perception du partage de la route. Incivilités, stress et peur continuent d’alimenter cette situation.
Le partage de la route reste un enjeu important de sécurité routière. Alors que le nombre de tués sur les routes métropolitaines en 2023 est en baisse de -4,3% (vs 2022)1le début de l’année 2024 est marqué par une augmentation très préoccupante de l'accidentalité routière avec par exemple +31% de tués sur la route en mars 2024 (vs 2023). Cette hausse de la mortalité impacte les utilisateurs d’Engins de Déplacements Personnels motorisés (EDPm) que l'on sait extrêmement vulnérables.
Acteur engagé dans la Prévention, Allianz France parcourt la France depuis 2016 avec l’Allianz Prévention Tour, un dispositif itinérant destiné à informer et sensibiliser nos clients et le grand public à la sécurité routière. Des ateliers ludiques et pédagogiques expliquent les risques et les moyens de les réduire. C’est notamment l’occasion de réviser quelques règles et bonnes pratiques pour des déplacements sereins, en bonne entente avec l'ensemble des usagers, et de rappeler la nécessité d’être bien équipé et bien assuré. L’Allianz Prévention Tour a fait étape dans 54 villes en 2023 et a permis de sensibiliser plus de 80 000 personnes depuis sa création. Avec cette initiative unique, Allianz France entend contribuer aux changements des comportements pour un partage plus sûr et plus agréable de la route » explique Marielle Maréchal, responsable Prévention Routière d’Allianz France.
Retrouver le communiqué de presse et l’infographie avec les premiers résultats du baromètre Allianz France-CSA 2024 ici.
Retrouver les résultats complets du Baromètre Allianz France-CSA 2024 ici.
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Précisions méthodologiques : Enquête Online menée du 2 au 21 mai 2024 auprès d’un échantillon représentatif de 2 005 français âgés de 15 ans et plus (méthode des quotas). |
