26 Avril 2018

Les pays émergents génèrent 80 % de la croissance du marché de l’assurance

Les pays émergents génèrent 80 % de la croissance du marché de l’assurance

  • Les primes d’assurance dans le monde ont progressé de 3,7 % pour atteindre 3 660 milliards d’euros en 2017. L’assurance IARD croit presque deux fois plus vite que l’assurance vie
  • En France, le marché de l’assurance IARD a cru de 2,5% alors que celui de l’assurance-vie a reculé de -1,9% en 2017
  • A l’avenir, les primes devraient renouer avec des taux de croissance de 6 % par an. La Chine deviendrait alors le premier marché mondial

Selon Allianz, le volume global des primes a atteint l’an dernier un nouveau record de 3 660 milliards d’euros (hors assurance maladie). Par rapport à 2016, l’augmentation, corrigée des effets de change, est de 3,7 %. Bien que le taux de croissance soit supérieur à celui de l’an dernier (2,9 %), il reste, pour la deuxième année consécutive en-deçà de la croissance mondiale (5,9 % de croissance nominale).

Le taux de pénétration de l’assurance (montant des primes en pourcentage du PIB) est ainsi tombé à 5,5 %, son plus faible niveau sur les 30 dernières années. « Alors que les risques, leur complexité, et leur sévérité, augmentent, la part des revenus consacrés à l’assurance baisse. Avant la crise financière, le taux de pénétration de l’assurance était un point plus élevé : la sous-assurance devient inquiétante » explique Ludovic Subran, Directeur de la Recherche Macroéconomique du groupe Allianz.

En 2017, l’assurance incendie, accidents et risques divers (IARD) a cru de 5%, presque deux fois plus vite que l’assurance vie, sa plus forte hausse depuis 2012. Alors que les primes ont grimpé de 11,6 % dans les pays émergents, elles n’ont augmenté que de 3,5% dans les économies avancées, soit 2,0 % en Europe de l’Ouest stable l’année passée). En France, le marché a augmenté de 2,5 %.

La baisse significative de la croissance mondiale des primes d’assurance vie en 2017 (+2,8 %) est due à l’Europe de l’Ouest, qui représente encore près de 30 % du chiffre d’affaires mondial. Après un recul de 2,2 % en 2016, la croissance est restée nulle en 2017. À la fin de l’année dernière, le volume des primes dans la zone était donc encore inférieur de près de 5 % à son pic d’avant la crise en 2007. En France, les primes ont reculé de nouveau : -1,9% en 2017, après -1,1% en 2016. Au final, le total des primes est aujourd’hui inférieur de 6 % à son maximum de 2006, et le taux de pénétration a diminué d’environ 
deux points de pourcentage, pour atteindre 5,7 %. « Les efforts d’épargne à long terme sont de toute évidence en baisse alors que les besoins d’épargne privée sont en augmentation constante, tirés par la démographie, la faiblesse des rendements, et les réformes des retraites» ajoute Ludovic Subran.

D’autres économies développées ont également connu une baisse des primes en 2017, comme l’Australie (-18,2 %), le Japon (-11,3 %) et la Corée du Sud (-4,9 %). Dans l’ensemble, le revenu tiré des primes d’assurance vie a donc diminué dans les pays avancés de 0,5 % en 2017 alors que ceux-ci vont augmenter de 17,2% dans les pays émergents. Les marchés émergents, en revanche, ont vu le volume de leurs primes croître de 17,2 % au total. Sur 60 milliards d’euros de primes d’assurance vie supplémentaires, environ 80 % sont imputables au marché chinois. Pour les deux secteurs combinés, la croissance des primes mondiales l’année dernière s’est élevée à un peu moins de 130 milliards d’euros. Les marchés émergents ont représenté près de 80 % de cette augmentation, dont les deux tiers sont dus à la Chine.

Sur les dix prochaines années, la croissance des primes devrait s’accélérer pour atteindre 6 % par an en moyenne (6,4% p.a. pour la vie et 5,4% p.a. pour l’IARD), en ligne avec nos scenarios de croissance et d’inflation. D’ici à 2028, les pays émergents pourraient ainsi représenter 40% du revenu mondial tiré des primes d’assurance et la Chine dépasserait les Etats-Unis comme premier marché en assurance. En France, comme en Europe, après la croissance anémique des dix dernières années (+0,7 % par an), les primes devraient renouer avec une hausse moyenne légèrement inférieure à 3 % par an. « Les nouvelles technologies révolutionnent l’expérience client mais elles permettent surtout de donner accès aux produits assurantiels à un plus grand nombre. Si nous revenions aux taux de pénétration d’avant-crise, ce sont près de 1 000 milliards d’euros de primes supplémentaires pour le marché d’ici à fin 2028 » conclut Ludovic Subran.

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Marchés de l’assurance selon les primes par tête*

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Ludovic Subran

Ludovic Subran

Chef économiste du Groupe Allianz 

Ludovic Subran est Chef économiste du groupe Allianz, premier assureur et investisseur en Europe. Auparavant, il était Chef économiste d’Euler Hermes, filiale d’Allianz et leader mondial de l’assurance-crédit. Avant de rejoindre le secteur privé, il a travaillé à la Banque Mondiale, aux Nations-Unies et à l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. Il enseigne l’économie à HEC et à Sciences Po. Il est diplômé de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Analyse de l’Information et de Sciences Po.