Première étude indépendante et multimarque sur les conducteurs de véhicules semi-automatisés et leur regard sur la voiture autonome
- Les systèmes d’aide à la conduite automobile en induisant une conduite plus sécuritaire, ont d’ores et déjà un impact sur la configuration du marché actuel (accidentologie, assurance…).
- Les deux tiers des conducteurs propriétaires de véhicules semi-automatisés se déclarent prêts pour la voiture autonome.
- Pour la grande majorité des interrogés, la voiture autonome n’est plus du domaine de la fiction mais bien d’un futur proche.
Megacities Institute, avec le soutien de ses membres fondateurs, Allianz, Bosch et GiPA, a réalisé la première étude indépendante et multimarque auprès de conducteurs de véhicules semi-automatisés. Si leur poids dans le parc roulant est minoritaire, de plus en plus de véhicules sont équipés de systèmes de freinage d’urgence automatique, de régulateurs adaptatifs de vitesse ou de systèmes de parking automatisés et leur nombre est amené à progresser rapidement.
Des aides à la conduite pour renforcer la sécurité routière
Les véhicules équipés de systèmes de freinage d’urgence et de régulateurs adaptatifs de la vitesse permettent de réduire l’accidentologie. Le système de freinage d’urgence peut pallier le manque de réaction de la part du conducteur dans 40% des accidents mortels. Le régulateur adaptatif de la vitesse permet au véhicule de décélérer lors de changement brusque des conditions de trafic. La vitesse représente la première cause d’accidents mortels, en France, avec 29% des cas.
Pour François Nédey, Membre du Comité exécutif d’Allianz France, administrateur de Megacities Institute et co-leader de l’écosystème international Véhicules Autonomes du groupe Allianz, « ces aides à la conduite permettent de renforcer la sécurité routière. En France, la proportion d'accidents se produisant à petite vitesse en centre-ville est très importante. Nous avons notamment observé que le freinage automatique en centre-ville atténuait considérablement le nombre et la sévérité des accidents car les chocs sont moins brutaux à faible vitesse ».
La présence du freinage d’urgence et du régulateur de vitesse adaptatif est plébiscitée par les conducteurs de véhicules équipés : 70% des conducteurs pour le premier et 75% pour le second affirment ces systèmes importants dans le choix de leur véhicule.
Le freinage d’urgence, un équipement pour éviter des collisions
94% des conducteurs gardent le freinage d’urgence activé, en permanence. Toutefois, « Pour 44% des conducteurs interrogés, le freinage d’urgence a pu se déclencher dans une situation qui ne le nécessite pas » tempère Odette Dantas, Directrice Générale Adjointe GiPA France, Vice-Présidente de Megacities Institute. Elle ajoute que « pour 40% des conducteurs, le freinage d’urgence de leur voiture reste inférieur à leurs attentes ». La surprise du déclenchement soudain du système de freinage d’urgence, le bruit généré, la brutalité du freinage peuvent occasionner du stress chez les conducteurs.
« Il serait nécessaire que chaque conducteur soit mis dans la situation d’un freinage d’urgence lors de la remise des clés du véhicule » propose Franck Cazenave, Directeur Smart Cities et Véhicule Autonome pour Bosch France et Président de Megacities Institute.
Le régulateur adaptatif de vitesse, une utilisation régulière
79% des conducteurs activent régulièrement le régulateur adaptatif de vitesse, 19% le font parfois. Les conducteurs apprécient cette aide à la conduite pour la sécurité procurée. « Pour 48% des conducteurs interrogés, la sécurité que leur apporte le régulateur de vitesse adaptatif est supérieure à ce qu’ils attendaient avant de l’utiliser ». D’ailleurs, 86% des conducteurs déclarent que le risque de dysfonctionnement est inférieur ou égal à ce qu’ils pensaient avant d’en avoir l’expérience » affirme Odette Dantas.
Le régulateur adaptatif de vitesse est de plus en plus souvent couplé avec la fonction de maintien dans la voie de circulation. « Dans un virage, par exemple, le véhicule va rester sur la voie de circulation choisie par le conducteur. Si celui-ci n’intervient pas sur la direction du véhicule, une correction automatique est apportée » explique Franck Cazenave.
Le parking automatisé, une faible satisfaction des conducteurs
Seulement 23% des conducteurs utilisent régulièrement cette aide à la conduite, soit plus de trois fois moins que le régulateur adaptatif de vitesse. Les conducteurs dont les véhicules sont équipés de cette fonction pour le stationnement ne sont pas satisfaits à cause « de la lenteur » et de « l’imperfection » du système. Les conducteurs souhaitent un système plus rapide, en particulier, pour des espaces de stationnement étroits.
En se projetant dans l’avenir, les conducteurs jugent indispensable, pour leur voiture, le freinage d’urgence (51%), le régulateur adaptatif de vitesse (54%) et le stationnement automatisé (18%). Pour François Nédey, « 43% des tués et 70% des blessés graves sont des usagers vulnérables, c’est-à-dire des piétons, des cyclistes, cyclomotoristes et motocyclistes. La trajectoire vers la voiture autonome contribuera à la réduction des décès d’usagers vulnérables ».
La voiture autonome, une évolution naturelle et attendue
Le dernier axe de l’étude concerne la voiture autonome, c’est-à-dire un véhicule sans aucune intervention du conducteur, une « robomobile ».
65% des conducteurs d’un véhicule semi-automatisé sont ouverts à l’utilisation d’une voiture autonome. « Les conducteurs d’un véhicule semi-automatisé roulent avec les avantages de la technologie et les acceptent. Ils sont bien plus prêts à des voitures autonomes que les conducteurs de voitures dépourvues de ces aides à la conduite » estime Franck Cazenave. Enfin, il faut souligner que 60% des conducteurs pensent que les voitures autonomes partageront les mêmes routes que les voitures classiques d’ici moins de 5 ans.
Méthodologie
Enquête online menée par GiPA entre le 25 Octobre et le 2 Décembre 2018 sur un échantillon de 474 conducteurs dont le véhicule est équipé au moins d’un des trois systèmes d’aide à la conduite étudiés.
Megacities Institute est une association de loi 1901, cofondée par Allianz, Bosch et GiPA. L’institut est une plateforme de recherches ouverte à tous les contributeurs, entreprises, collectivités territoriales et universités, en France et dans le Monde.
Megacities Institute porte l’ambition d’étudier la diversité des solutions mises en place par les mégapoles, dans le monde, pour résoudre leurs problèmes, de les évaluer, et de les faire connaître. Aussi, l’Institut veut promouvoir de nouvelles solutions, basées sur les technologies actuelles et à venir, pour rendre plus accueillantes ces villes aux humains et, plus généralement, à toutes les espèces vivantes. Enfin, l’Institut s’efforcera de connaître les attentes des populations en les interrogeant et en les faisant participer à différentes initiatives.
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