23 Juin 2021

Etude Pulse 2021: Les vieilles croyances ont la vie dure

Etude Pulse 2021: Les vieilles croyances ont la vie dure

Allianz Pulse 2021 : Les vieilles croyances ont la vie dure

  • Reconstruire de manière plus solide ? Seuls 27% des Français interrogés pensent que la crise Covid-19 va renforcer la solidarité dans l'UE (Allemagne : 23% et Italie 30%)
  • Reconstruire plus vert ? Seuls 23 % des Français interrogés sont d'accord avec l'objectif de réduire les émissions de 55 % d'ici à 2030 (Allemagne : 26 % et Italie : 35 %).
  • Reconstruire plus digital ? Seuls 27 % des Français interrogés se sentent bien préparés à un monde digital (Allemagne : 30 % et Italie 34 %).
  • La crise non oubliée : Pas moins de 53% des répondants français estiment que leur société souffre encore des séquelles de la crise des réfugiés (Italie : 51% et Allemagne : 45%).
  • La crise imminente : Seuls 13% des Français interrogés partagent l'opinion selon laquelle l'endettement n'est pas un problème à l'heure actuelle, grâce aux faibles taux d'intérêt (Italie : 12% et Allemagne : 14%).

Le groupe Allianz a publié aujourd'hui son dernier "Allianz Pulse", rapport annuel visant à prendre le pouls des citoyens en Allemagne, en France et en Italie. Pour sa troisième édition, un échantillon représentatif de 1000 personnes dans chaque pays a été interrogé sur ses opinions sur les questions politiques et économiques, ainsi que sur ses attentes pour l'avenir.

Reconstruire de manière plus solide ?

Nos participants ne considèrent pas que des programmes tels que Next Generation EU
changent la donne. Seuls 27% des répondants français pensent que la crise Covid-19 va renforcer la solidarité dans l'UE (Allemagne : 23% et Italie 30% ; voir tableau). Cela pourrait s'expliquer en partie par un déficit d'information. Pas moins de 33% des répondants français (30% des Allemands) ont déclaré ne pas avoir encore entendu parler de ces programmes. En Italie, en revanche, le plus grand bénéficiaire des fonds européens, cette proportion n'était que de 15%. Dans ce contexte, le taux d'approbation global de seulement 30% (France : 26%) pour les mesures de l'UE visant à lutter contre le Covid-19 n'est pas une surprise. Par conséquent, le scepticisme vis-à-vis de l’UE reste très présent. A l’image de nos enquêtes précédentes, les personnes interrogées qui voient plus d'inconvénients que d'avantages à l'adhésion à l'UE sont plus nombreuses en France, à savoir 29% contre 18%. La situation est similaire en Italie (32% contre 28%), mais en Allemagne, c'est l'inverse, bien qu'avec une petite marge (26% contre 32%). "L'UE reste mal aimée par un grand nombre de citoyens, malgré les milliards d'euros de subventions pour soutenir la reprise", a commenté Ludovic Subran, chef économiste du groupe Allianz. "L'insatisfaction est profonde. Elle est alimentée par l'écart perçu entre les performances économiques nationales. Alors que deux tiers des personnes interrogées en France sont pessimistes quant à l'avenir, seulement un tiers des personnes interrogées en Allemagne sont du même avis. Ce manque de convergence économique est frustrant - et cette frustration est dirigée contre l'UE. Ce n'est pas tout à fait juste, mais les vieilles croyances ont la vie dure".

Reconstruire plus vert ?

Il y a peu d'accord sur la voie à suivre pour décarboner l'économie, c'est-à-dire en termes de rythme et d'instruments. Seuls 23 % des répondants français sont d'accord avec l'objectif de réduire les émissions de 55 % d'ici 2030 (Italie 35 % et Allemagne 26 % ; voir tableau). Toutefois, les raisons de ce rejet sont très variables : 29% des répondants français estiment que l'objectif n'est pas assez ambitieux, tandis que 32% pensent qu'il va trop loin. Le prix du CO2 - qui est généralement considéré comme le moyen le plus efficace de lutter contre le réchauffement climatique - est l'instrument le moins préféré : Seuls 9% des répondants français sont de cet avis (Allemagne : 8% et Italie : 11%). Le rejet généralisé des prix du CO2 en tant qu'instruments de pilotage apparaît également clairement lorsqu'on les interroge directement sur une taxe sur le CO2. Seuls 14% des répondants français seraient prêts à accepter des augmentations de prix de 10% et plus (Italie et Allemagne : 22% chacun). S'il existe une corrélation entre le soutien à une taxe sur le CO2 et l'âge, le niveau de revenu ne semble pas jouer de rôle dans l'évaluation de la taxe. La responsabilité du climat s'arrête à son propre porte-monnaie, quelle que soit sa taille.

Reconstruire plus digital ?

Les attitudes à l'égard de la digitalisation n'ont guère changé, surtout en France. Comme auparavant, un peu plus de répondants français voient plus de risques que d'opportunités dans la digitalisation (25% contre 18%). En Italie et en Allemagne, en revanche, les partisans de la digitalisation sont clairement majoritaires (44% chacun). Mais même ce chiffre reste bien en dessous de la barre des 50 % : la majorité reste sceptique ou indécise à l'égard de la digitalisation. L'une des raisons de ce scepticisme généralisé à l'égard de la digitalisation est peut-être que seules quelques personnes interrogées se sentent réellement bien préparées au monde numérique. Seuls 27 % des répondants français disent l'être (Italie : 34 % et Allemagne: 30 %). Le reste des interrogés se plaint de problèmes d'infrastructure (18%), d'un manque de compétences (15%) ou d'un équipement inabordable (13%) ; en outre, 14% refusent carrément d'embrasser le monde digital. "Ces résultats sont vraiment surprenants", a déclaré Arne Holzhausen, coauteur du rapport. "Les fermetures imposées de l’économie ont mis en évidence les avantages de la digitalisation. Celle-ci est désormais présente à tous les niveaux de notre vie - mais pas dans le cœur des gens. Le scepticisme prévaut, surtout en France. Il semble que les vieilles peurs aient la vie dure."

Crises anciennes et nouvelles

53 % des Français interrogés estiment que leur société souffre encore des séquelles de la crise des réfugiés (Italie : 51 % et Allemagne : 45 %). Ces résultats ont des conséquences sur les options dont disposent aujourd'hui les décideurs politiques. Bien que l'Europe soit confrontée à une forte diminution de sa population active, seuls 9 % des répondants français soutiennent une politique d'immigration active (Italie : 11 % et Allemagne : 18 %). L'augmentation des niveaux d'endettement est une préoccupation majeure. Seuls 13% des répondants français partagent l'opinion selon laquelle l'endettement n'est pas un problème à l'heure actuelle, grâce aux faibles taux d'intérêt (Italie : 12% et Allemagne : 14%). La grande majorité des personnes interrogées préconisent une politique de réduction de la dette, les instruments privilégiés étant la réduction des dépenses (30 %) et le désendettement (38 %). L'augmentation des impôts est de loin la mesure la moins populaire : seuls 7 % des Français interrogés l'envisageraient.

Quelles seront les conséquences de la crise Covid pour l'UE ? La solidarité entre les membres deviendra... Réponses en %

France

Plus forte

27

Plus faible

37

Incertaine

36

Allemagne

Plus forte

23

Plus faible

53

Incertaine

24

Italie

Plus forte

30

Plus faible

44

Incertaine

26

 

Pensez-vous que l'objectif de l'UE de réduire les émissions de CO2 d'au moins 55 % d'ici à 2030 et de ne plus ajouter de CO2 dans l'atmosphère d'ici à 2050 est ? Réponses en %

France

Trop ambitieux

22

Pas assez ambitieux

29

Parfaitement exact

23

N’importe quoi

10

Incertain

15

Allemagne

Trop ambitieux

16

Pas assez ambitieux

28

Parfaitement exact

26

N’importe quoi

17

Incertain

13

Italie

Trop ambitieux

23

Pas assez ambitieux

24

Parfaitement exact

35

N’importe quoi

4

Incertain

13


Retrouvez le rapport Pulse 2021 ici sur le site internet du groupe.

Contact presse du groupe Allianz
Dr. Lorenz Weimann          Tél. +49.380016891            e-mail : lorenz.weimann@allianz.com
Contact presse Allianz France
Marie-Françoise Hulin        Tél. +33 7 63 30 36 24       e-mail marie-francoise.hulin@allianz.fr

À propos d’Allianz

Le groupe Allianz est l'un des leaders mondiaux de l’assurance et de la gestion d'actifs au monde, au service de de 100 millions de clients particuliers et d'entreprises dans plus de 70 pays. Les clients d'Allianz bénéficient d'une large gamme de services d'assurance pour les particuliers et les entreprises, allant de l'assurance dommage, vie, santé aux services d'assistance, en passant par l'assurance-crédit et l'assurance commerciale. Allianz est l'un des plus grands investisseurs au monde, avec près de 740 milliards d'euros sous gestion pour le compte de ses clients. Ses conseillers PIMCO et Allianz Global Investors gèrent en outre près de 1 600 milliards d'euros d'actifs tiers. Grâce à l'intégration systématique de critères écologiques et sociaux dans nos processus d’affaires et décisions d'investissement, nous occupons la première place la première place de l’indice de durabilité Dow Jones (secteur des assurances).

 En 2019, plus de 147 000 employés ont généré un chiffre d’affaires total de 142 milliards d’euros et un bénéfice d’exploitation de 11,9 milliards d’euros à l’échelle du groupe.

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A propos d'Allianz

Allianz, acteur mondial et leader européen de l’assurance, propose une offre complète qui couvre tous les besoins en assurance, assistance et services financiers des particuliers, professionnels, entreprises et collectivités. Avec 157 000 salariés dans le monde, Allianz est présent dans plus de 70 pays, au service de 125 millions de clients.


Assureur généraliste, spécialiste du patrimoine, de la protection sociale, Allianz France s'appuie sur la richesse de son expertise et le dynamisme de ses plus de 7 500 collaborateurs en France. Près de 7 000 intermédiaires commerciaux, Agents, Conseillers, Courtiers, Partenaires conseillent et accompagnent plus de 5 millions de clients qui font confiance à Allianz France.

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Les experts

Ludovic Subran

Ludovic Subran est Chef économiste du groupe Allianz, premier assureur et investisseur en Europe. Auparavant, il était Chef économiste d’Euler Hermes, filiale d’Allianz et leader mondial de l’assurance-crédit. Avant de rejoindre le secteur privé, il a travaillé à la Banque Mondiale, aux Nations-Unies et à l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques. Il enseigne l’économie à HEC et à Sciences Po. Il est diplômé de l’Ecole Nationale de la Statistique et de l’Analyse de l’Information et de Sciences Po.