26 Juin 2017

Etude Allianz en Allemagne et en France : un vent favorable souffle sur l’agenda de réforme d’Emmanuel Macron

Etude Allianz en Allemagne et en France : un vent favorable souffle sur l’agenda de réforme d’Emmanuel Macron

  • Près de la moitié des Français soutiennent des réformes d’ampleur, contre un quart seulement de la population allemande.
  • La confiance à l’égard du système politique est en chute dans les deux pays.
  • Deux tiers des Allemands évaluent plutôt positivement les perspectives économiques, contre seulement un tiers des Français.

Le résultat des élections législatives françaises qui donne une majorité au parti d’Emmanuel Macron « La République en marche », confirme l’état d’esprit réformateur de la France tel que mesuré par l’Institut für Demoskopie Allensbach et Allianz dans leur dernière étude. Selon cette enquête, près de la moitié des Français soutiennent des réformes économiques et sociales d’ampleur. En revanche, la majeure partie de la population allemande est en faveur de réformes plus limitées. Cette étude comparative France-Allemagne a été réalisée des deux côté du Rhin, en cette année électorale, pour mesurer la situation économique et sociale. Il s’agit de la deuxième enquête par le Groupe Allianz et l’Institut für Demoskopie Allensbach ; la première avait été réalisée en 2015.

 « Depuis le vote britannique en faveur du Brexit, l’avenir de l’UE repose plus que jamais sur la relation franco-allemande. Dans ce contexte, il est intéressant de constater que l’intérêt des Français et des Allemands envers la situation de leur pays voisin a augmenté depuis la précédente étude. Toutefois, leur évaluation diverge grandement sur de nombreux sujets », analyse Michael Heise, chef économiste chez Allianz SE.

Aussi bien en Allemagne qu’en France, 73 % de la population estime que la préservation du système de retraite est particulièrement importante pour garantir un avenir prometteur au pays. Des mesures adéquates dans le domaine de la lutte contre le terrorisme, l’amélioration du système éducatif et l’extension de la protection sociale figurent également en tête des priorités dans les deux pays.

Un mécontentement grandissant
Il y a deux ans, l’une des différences les plus frappantes que l’on pouvait constater entre l’Allemagne et la France portait sur l’appréciation totalement inégale dans ces deux pays quant au rythme du changement social. Tandis que la grande majorité des Allemands avait le sentiment de vivre dans une société dynamique, les Français pointaient l’immobilisme de leur propre société. Depuis, cette sensation des Français de vivre dans une société statique n’a fait que croître. En 2017, 74 % de la population française estime que la société n’évolue que très peu voire presque pas du tout.

Il en va très différemment en Allemagne, où seulement 20 % de la population est de cet avis. Néanmoins, l’étude révèle tout de même un malaise grandissant en Allemagne. Alors qu’en 2015, seuls 34 % des personnes interrogées pensaient que les changements en cours dans leur pays étaient essentiellement négatifs, ce chiffre a grimpé à 54 % en 2017. Contrairement à la France, ce mécontentement est davantage lié à des questions de sécurité nationale et de migration qu’aux tendances et perspectives économiques.

La confiance à l’égard du système politique est en déclin dans les deux pays
La confiance vis-à-vis du système politique a reculé aussi bien en Allemagne qu’en France comparé à 2015. En France, seuls 23 % des personnes interrogées considèrent la stabilité politique comme l’une des forces de leur pays, contre 35 % en 2015. En Allemagne, ce chiffre est de 72 % contre 81 % en 2015. Par ailleurs, 62 % des Allemands voient le système politique dans son ensemble comme l’une des forces de leur pays, un pourcentage stable. En France, ce chiffre a chuté à 15 % seulement (2015 : 23 %).

D’après 81 % des personnes interrogées, l’objectif premier des hommes politiques français devrait être de faire reculer le chômage ; seuls 42 % des Allemands sont de cet avis. « La priorité du Président Macron est la bonne : une refonte profonde du marché du travail pour faire enfin reculer le chômage de masse, première préoccupation des Français. Davantage de flexisécurité, un plan Marshall de la formation et des mesures de compétitivité devraient soutenir la reprise amorcée de l’emploi marchand en France. », explique Ludovic Subran, Directeur de la Recherche Macroéconomique chez Allianz et Euler Hermes.

L’espoir d’un miracle économique qui tarde à se concrétiser
Sans surprise, les Français et les Allemands évaluent de manière totalement différente la situation économique de leur pays. En effet, 62 % des Français estiment cette situation mauvaise à l’heure actuelle, 13 % d’entre eux la considérant même comme très mauvaise. Par ailleurs, l’avenir est d’après eux tout sauf prometteur : alors que 75 % des Allemands voient les perspectives économiques de leur pays comme positives, ce chiffre tombe à seulement 36 % chez les Français.

38 % des Français s’estiment perdants en termes de prospérité, à l’inverse, 37 % des Allemands s’estiment gagnants. En conséquence, seulement 26 % de la population allemande soutient des réformes économiques d’ampleur contre 47 % des Français, et ce, bien que 50 % des sondés pensent que ces réformes s’avéreront désavantageuses pour eux à titre personnel.

Michael Heise commente ces chiffres : « Ce résultat traduit un vent favorable pour l’agenda de réforme du Président Macron. Tout doit désormais être fait pour accomplir ces réformes ambitieuses et remettre l’économie française sur pied. En ce qui concerne l’Allemagne, malgré l’évaluation positive de la situation économique par la population allemande, il faut se garder de tout excès d’optimisme. Le faible niveau des investissements reste le talon d’Achille de l’économie allemande. »

Lorsque l’on demande aux personnes interrogées si la mondialisation bénéficie ou nuit à leur pays, les réponses reflètent là aussi le scepticisme des Français quant à leur économie : 55 % des Français voient la mondialisation comme préjudiciable à leur pays, tandis que 57 % des Allemands pensent que la mondialisation est bonne pour leur économie. Au vu de ces données, il n’est pas surprenant de constater que les tendances protectionnistes y sont bien plus répandues qu’en Allemagne : 16 % seulement des Allemands contre 33 % des Français considèrent que les barrières commerciales ont un effet positif. En outre, 56 % de la population française soutiendrait l’établissement de barrières tarifaires pour les importations hors Union Européenne, contre 31 % des Allemands.

Compte tenu de l’arrivée du nouveau gouvernement et des réformes économiques désormais sur la table en France, les économistes d’Allianz ont relevé leurs prévisions de croissance. « Portée par la confiance et l’investissement des ménages, nous prévoyons un redémarrage de la croissance dès 2017 et avons révisé nos prévisions à la hausse à 1,5 % »,précise Ludovic Subran, résumant ainsi les perspectives pour la France. Concernant l’Allemagne, les prévisions restent inchangées à 1,7 %.

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Les experts

Jacques Richier

Jacques Richier est Président d'Allianz France et du Conseil d'administration depuis 2021. 

Jacques Richier a rejoint les AGF comme PDG en 2008 et est PDG d’Allianz France depuis 2010. Il a conduit l’intégration d’AGF avec le Groupe Allianz. En tant que PDG d’Allianz France, il a établi la marque en France, conduit la transformation digitale de l’entreprise et son positionnement sur les nouveaux usages. En 2016, il devient Président d'Allianz Maroc et membre du Conseil de surveillance d’Allianz Partners..