27 Novembre 2018

La France prend la tête des pays du G20 pour les investissements dans les énergies renouvelables

La France prend la tête des pays du G20 pour les investissements dans les énergies renouvelables

  • Rapport Allianz Climate and Energy Monitor 2018 : Les pays européens les plus attractifs pour investir dans les énergies renouvelables, avec la Chine, l'Inde et le Brésil dans le top 10
  • Néanmoins, absence de stratégies à long terme en matière d’énergie renouvelable dans la plupart des pays du G20
  • Les pays du G20 doivent investir EUR 886 milliards par an dans le secteur des énergies alternatives s'ils veulent respecter les objectifs du l'Accord de Paris sur le climat

La plupart des pays du G20, y compris plusieurs pays émergents, ont amélioré leurs conditions d'investissement dans les énergies à faible teneur en carbone au cours de l’année écoulée. Néanmoins, davantage d'investissements dans les énergies renouvelables doivent être consentis afin d'atteindre les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat. En outre, le G20 devrait élaborer et mettre en œuvre des stratégies plus ambitieuses, cohérentes et transparentes à long terme pour favoriser l'investissement dans les énergies renouvelables. Voici en substance les principales conclusions du rapport Allianz Climate and Energy Monitor 2018, publié aujourd'hui. Pour la troisième année consécutive, Allianz, Germanwatch et The New Climate Institute ont étudié le climat des investissements et les investissements dans les énergies renouvelables dans les pays du G20. « Il est essentiel de développer le secteur des énergies renouvelables si l'on veut respecter les objectifs de l'Accord de Paris sur le climat », explique Matthias Seewald, Directeur des investissements et membre du Comité exécutif d’Allianz France. « Pouvoirs publics, entreprises et société civile doivent unir leurs forces pour relever ces défis ».

Le trio de tête prend les devants

La France se hisse en tête du classement en gagnant deux places, tandis que l'Allemagne, première en 2017, et le Royaume-Uni, deuxième en 2017, reculent tous les deux d'une place. Ces pays offrent aujourd'hui le meilleur cadre politique et les environnements de marché les plus favorables, deux critères essentiels pour des investissements durables et des projets complexes tels que les centrales solaires et les parcs éoliens. « Les énergies renouvelables en France, en Allemagne et au Royaume-Uni bénéficient de marchés et de conditions d'investissement stables en règle générale, ainsi que d'un environnement politique largement positif. Pour autant, les pays les mieux positionnés souffrent encore de certaines lacunes : en France, par exemple, les appels d'offres pour de nouvelles usines ne sont toujours pas assez nombreux, les investissements de l'Allemagne dans l'énergie éolienne vont diminuer en raison des nouvelles règles de mise aux enchères et au Royaume-Uni, le marché de l'énergie solaire s'est effondré suite aux réformes politiques », déplore le professeur Niklas Höhne, directeur général du NewClimate Institute. Cette année, le Brésil et l'Italie ont le plus progressé, les deux pays ayant largement remonté dans le classement par rapport à l'année précédente. L'an passé, le Brésil a en particulier augmenté sa capacité photovoltaïque solaire, à un rythme similaire à celui observé dans d'autres pays émergents comme l'Inde, la Turquie et la Chine.

La Chine, les États-Unis et l’Inde ont les plus forts besoins en investissements

Neuvième, les États-Unis ont cédé deux places suite aux nouvelles politiques réduisant le budget fédéral alloué aux développements des énergies renouvelables. Conséquence, le nombre de nouvelles installations éoliennes et solaires a chuté en 2017. Au cours de cette période, les États-Unis ont investi 57 milliards de dollars dans les énergies renouvelables, soit seulement un tiers du capital requis de 158 milliards de dollars pour se conformer aux objectifs de l'accord de Paris sur le climat. À titre de comparaison, la Chine, 5e, a investi plus du double en 2017, soit 133 milliards USD, mais ici aussi, la demande est nettement plus élevée, avec des besoins annuels de 314 milliards de dollars dans le secteur de l'électricité. L'Inde, 10e, a multiplié par deux ses capacités solaires, tandis que l'énergie éolienne a également progressé. Pour autant, avec 11 milliards USD investis en 2017, jusqu'à présent, l'Inde n'a atteint qu'un minimum de 160 milliards de dollars par an pour atteindre les objectifs climatiques dans le secteur de l'électricité.

Seul le Royaume-Uni a adopté une stratégie de décarbonisation à long terme

Seule une poignée de pays du G20 observent une stratégie de décarbonisation complète dans leur secteur lié aux énergies. La quasi-totalité des pays du G20 (hors États-Unis) ont convenu de parvenir à zéro émission nette de CO2 d'ici 2050. Pour autant, seul le Royaume-Uni a adopté un plan à long terme contraignant et ambitieux visant à décarboner son réseau électrique. Or, même le Royaume-Uni ne s'est fixé aucun objectif à court terme sur la question des énergies renouvelables. Seuls le Brésil, la France et l'Allemagne ont mis en place des objectifs à court terme, permettant de développer les énergies renouvelables suffisamment vite pour tenir les engagements de l'Accord de Paris. 

Selon le rapport Allianz, tous les pays doivent encore améliorer leur cadre politique pour offrir d'excellentes conditions d'investissement dans les énergies renouvelables. « Le problème n'est pas la mise en œuvre de politiques mais la manière dont elles sont mises en œuvre » précise Jan Burck de Germanwatch, co-auteur du rapport. Le rapport relève les principaux défis suivants :

  • soutien politique intermittent
  • mise en œuvre sous-optimale d'une politique d'aide
  • conception de politiques régressives.

Le rôle important des investisseurs à long terme

Les compagnies d'assurance peuvent jouer un rôle central dans les projets liés aux énergies renouvelables. Elles possèdent l'expérience nécessaire pour gérer les risques de tels projets et les ressources requises pour investir sur le long terme.

Allianz est l'une des premières compagnies d'assurance à se fixer des objectifs climatiques à long terme liés à l'objectif des deux degrés Celsius de l'accord de Paris sur le climat et à soutenir la transition vers une économie respectueuse du climat par exemple en finançant les énergies renouvelables. D'ici à 2040, Allianz aura progressivement éliminé, étape par étape, à la fois ses investissements propres dans les activités charbonnières et sa couverture d'assurance de ces risques.

 

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